CONSCIENCE D’ÊTRE
Tu coules dans mes veines en abondance;
De ma génétique et de mon héréditaire;
En les acceptant, en les accueillant;
Tu me rends unique et fier de l’être.
Mes talents, mes forces et mes compétences;
Sont la pierre angulaire pour bâtir et me réaliser;
Tout comme je ne puis changer mon passé;
Impossible pour moi de prédire mon avenir.
Seul mon présent, je peux embrasser;
Faire de mon mieux est la clé;
Qui entre-ouvre mon plein potentiel;
J’agis maintenant de tous mes talents,
De toutes mes relations, je favorise celles qui croient en moi;
Celles qui sont le plus significatives, celles qui m’aiment;
Avec elles, je crée un réseau d’accompagnement fort;
En toute circonstance, j’y trouve mes points de repère.
Et puisque la vie me parle constamment via les gens;
Les situations, mes sens et mes intuitions;
J’écoute, j’écoute, j’écoute l’information reçue;
Pour trouver l’opportunité et saisir son message.;
Conscient que la réponse que je cherche m’est donné;
J’ai de la gratitude en accueillant avec joie mon cadeau;
Je tisse alors des liens avec le but poursuivi;
Et j’agis de mon mieux avec toutes les possibilités.
Je suis conscient d’être le seul maître de ma vie;
Je fais avec tout ce que je sais, tout ce que je peux;
En utilisant à bon escient mon pouvoir de choisir;
Je relève les défis présents.
Programmé à réagir à telle ou telle émotion;
Je l’accepte pour ce qu’elle est et je l’accueille;
C’est ainsi avec mes vieilles habitudes erronées;
J’en prends conscience et les transforme.
Aujourd’hui, je commence une nouvelle vie;
Volontairement, librement et consciemment;
Avec patience et sans procrastination;
J’adopte de nouvelles et saines habitudes.
Au lever, je pose une intention pour me guider;
Je persévère jusqu’à ce que je réussisse;
Ce que je fuis, me suis;
Ce que je fais face, s’efface.
C’est dans l’action que ma vie prend tout son sens
Mes premiers pas, je les fais avec le poids de mon héréditaire et de ma génétique. Je foule le sol de mon environnement familial. Déjà, j’apprends à me tenir debout. Je me modèle aux influences de mes parents, de mes proches et de ceux qui croisent ma route. J’apprends à marcher, à sauter, à courir, à danser avec les évènements. Je me forge une personnalité. Je me dessine une armure de protection pour contrer les vicissitudes à rencontrer. Dans mon baluchon, j’ai déjà tout ce qu’il me faut pour agir et réagir. Les habitudes me sécurisent.
Le temps passe et comme le jour ¨du pareil au même¨, j’emprunte mon Chemin de vie. Comme j’en use des souliers sur les sentiers des plus variés. Je cherche toujours ma voie. Je veux vivre ma légende personnelle.
Voilà qu’enfin, l’opportun se manifeste, c’est un Chemin d’espoir, celui de Compostelle. Il me projette hors des sentiers battus, hors de mes habitudes, hors du toujours et déjà vu. Je me retrouve seul, seul avec moi-même et avec tout ce que je suis devenu. Apprivoiser le silence et découvrir l’homme que je suis, que je ne connais pas encore. Mon sac à dos est remplit, cette fois-ci, que de l’essentiel.
Je marche, je m’accueille, Je me rencontre, je m’apprivoise. Je marche et je prends conscience qu’au-delà des habitudes et des servitudes, toujours mes rêves, mes aspirations et mes intuitions sont là, comme des flèches jaunes qui m’indiquent la voie à suivre. Je marche et encore je marche mon Chemin de vie pour découvrir à l’intérieur de moi, ce qui donne du sens et de la valeur à celle-ci.
Sur le Chemin, les gens et les évènements m’invitent à accueillir le moment présent. Ils sont de toute nationalité. À se parler, on se comprend, à bas les préjugés.
Aujourd’hui encore, je marche. Je suis heureux. Je vois, j’entends, Je goûte, je sens et je touche à ce qu’il y a de plus important. Aimer. Aimer marcher mon Chemin avec gratitude. Et si parfois, mes pas sont difficiles, alors Alaction, un pas, un autre pas, j’avance, je continue.
L’action fait foi de toute réalisation, définit ma vie, ma réalité.
La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.
"Albert Einstein"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.
"Lao Tseu"Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire.
"Walt Disney"
Le jour de la marmotte
C’est ce jour qui n’en finit plus de finir. C’est celui du toujours et du déjà-vu. C’est celui du pareil au même. C’est un circuit autoprogrammé qui, inlassablement, nous fait tourner en rond. C’est l’habitat de notre hamster. C’est celui des habitudes qui se répètent sans cesse au quotidien. Ça vous dit quelque chose, vous ?
C’est ce jour où je me réveille avec les mêmes pensées. Ah non ! Pas déjà. Comme je serais resté au lit. Bon, allez hop ! Il faut bien gagner sa vie. Je me lève, vais faire pipi et je me prépare un bon café. Je regarde dehors pour prendre mon humeur et tabarnouch… il mouille encore. Je traîne les pieds comme mes pensées, je n’ai pas le cœur d’aller travailler. 2-3 gorgées de café bien tassées, faut bien déjeuner. Une rôtie jamais deux, ça me donne la nausée. Déjà, j’anticipe les tâches de la journée. Déjà, je sais comment le tout va se dérouler. Un coup de débarbouillette sur mes yeux pour enlever la bouette, un coup de brosse à dents pour l’amertume. Je mets mon dentier pour ne pas ressembler à grand-papa Simpson. Je me coiffe, j’enfile bas et pantalons et quelle chemise choisir ? Je passe la ceinture et l’entrevois, chanceuse, elle dort encore.
Comme à l’habitude, les enfants se chamaillent, se bousculent. Comme moi, ils auraient prolongé la nuit. L’autobus jaune les attend. N’oubliez pas votre lunch que je crie machinalement. Comme une marotte, les mêmes mots qui se répètent. C’est ce même jour, encore et encore. Je passe la porte, je file au bureau. J’emprunte toujours le même trajet. Tout est pareil, du moins très semblable. Seuls quelques cônes orange m’informent d’un changement. Je me stationne et gagne mon bureau. Les mêmes photos, les mêmes bibelots et les mêmes post-it jaunes occupent mon espace de travail. J’ouvre l’ordinateur, jette un coup d’œil à l’agenda, consulte les courriels et déjà, je sais que la journée sera longue et ennuyeuse. À l’horaire, le meeting de vente que j’anticipe depuis mon premier jour. C’est du pareil au même : Objectifs, résultats, toujours plus à atteindre.
Je sais qu’untel dira ceci, qu’un autre justifiera son retard et qu’enfin plusieurs tairont ce qui pourrait donner un souffle nouveau à ces conversations. Le directeur conclura la rencontre. Je retourne à mon bureau, passe des appels, entends les mêmes requêtes et oh, enfin ! Une courte pause, histoire de changer d’air, de reposer mes méninges. Je reprends la routine sans trop d’intention, ni de conviction dans mes pensées. Je suis comme à Shawshank, je fais du temps. L’heure du midi signale la fringale et là encore le même contenu dans ma boîte à lunch : sandwich au jambon et quelques légumes. L’après-midi traîne en longueur. Autour de moi c’est du connu, même ambiance, même dynamique. Chacun pour soi parmi des collègues qui se sentent exécutants et aux élans réfrénés.
Chacun pour soi, sauver sa peau et se rapprocher de la retraite, celle d’une pleine et entière liberté d’être. Le retour à la maison se fait à sens inverse, la même route, le même environnement. Un peu, comme si coincé, je gravitais à l’intérieur d’une boîte. Mon hamster s’en donne à cœur joie, il court après sa queue. Il donne de la vitesse à sa roue qui, elle, génère chez moi mille et une pensées. J’arrive enfin à la maison, ça sent bon le souper. Les enfants se chamaillent, se bousculent; impatience et remontrances ne changent rien. Encore, elle aura tout préparé. Les mômes trop occupés à jouer de la manette ou à clavarder avec leurs soi-disant amis. À la table, chacun se plaint d’une journée morne. Les paroles assassinent, elles blessent les égos, effritent le possible. En soirée, chacun son divertissement: téléromans, jeux vidéo. Le temps passe, c’est l’heure du dodo. Si peu d’échanges et de partages, tous trop occupés à s’engourdir pour mieux s’endormir. Ça vous dit quelque chose, vous ?
Pour sûr que les préoccupations ou le vécu de l’un et de l’autre est différent, l’attitude aussi. Mais, n’est-ce pas là une caricature de notre quotidien ? N’est-ce pas là un constat pathétique ? De 24 en 24 heures, le même scénario. Comme le disait si bien Einstein: « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Ce n’est que pure lubie. Mais comment sortir de ce cercle infernal, ce jour de la marmotte ? Si, vraiment, nous croyons que ce sont nos pensées, nos paroles et nos gestes qui sont les créateurs de notre réalité, alors peut-être serait-il sage de s’y attarder un tant soit peu.
Faire face, faire avec, faire de son mieux. Alaction !!!
Habitudes
Une habitude est une manière habituelle d’agir, de penser, de sentir. C’est aussi une aptitude à développer avec facilité et sans effort particulier. C’est aussi un comportement créé chez quelqu’un par une action répétée.
Quelles sont ces habitudes que j’ai développées ? En quoi ces habitudes donnent-elles de l’estime de soi ? Identifier celles qui me sont nuisibles, me donne la liberté d’agir en conséquence.
Quelles seraient les habitudes à développer pour favoriser la poursuite de mes objectifs de vie ? Comme un muscle, c’est par la pratique qu’il gagne du tonus.
De toutes nos habitudes, découle une conversation que l’on a à propos de soi-même. Est-elle noble, digne et efficiente ?
Puis-je m’inspirer d’habitudes de gens de mon entourage ? Suis-je prêt à acquérir de nouvelles et saines habitudes de vie ? Laquelle me serait la plus salutaire ?
Un pas, un autre pas, ma vie se transforme pas à pas. Allez Alaction !!!
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé …
Chacun son chemin, chacun sa route. Un Chemin se démarque de tous les autres. C’est celui de s’apprivoiser, d’apprendre à s’aimer comme on est. Pour l’apprécier à sa juste valeur, j’ai marché ¨El Camino Francés¨. De St-Jean-Pied-de-Port à Santiago, en Espagne, ce sont 33 étapes d’une moyenne de 25 kilomètres par jour et cela, sur une distance de 800 kilomètres de pur bonheur.
Chacune des étapes sera estampillée dans le crédential en arrivant au refuge. Mon premier constat sera la perte de tous mes repères. Je n’ai plus d’ancrages. La langue, la culture, les traditions, la nourriture, l’environnement, tout m’est étranger. Une journée type se résume à se nourrir, à marcher, à trouver son refuge, à faire sa lessive, son épicerie ainsi qu’à partager avec les pèlerins de tous les horizons. L’anglais est la langue dominante. J’entrerai en relation avec plus d’une centaine de personnes des quatre coins du monde. Avec chacun d’eux, je partagerai un repas ou une discussion. En interrelation avec eux, les préjugés se dissipent.
Chemin faisant, au tiers de l’aventure, j’entre à Burgos. Une tendinite à la jambe me contraint au repos. Ne pouvant plus marcher, je suis confronté à toutes sortes de scénarios. Après 3 jours de confinement, j’entreprends de poursuivre ma route coûte que coûte. C’est alors qu’un parfait inconnu, voyant ma jambe, m’offre de la masser. Durant 3 soirs consécutifs, il me rejoindra à l’albergue et me prodiguera ses soins et de sages conseils. Tout au long de mon périple se multiplierons les synchronicités et les petits miracles comme celui-ci. Encore et toujours, je veux vivre ma légende personnelle. Mon sac à dos, cette fois, n’est rempli que de l’essentiel, mon moment présent.
Un pas, un autre pas. Sur le Chemin, des paysages à couper le souffle, des patelins tous plus sympathiques les uns que les autres. Chaque lieu a sa spécificité. Et il y en a, comme la Meseta, qui vient chercher le meilleur de soi. Près de 100 kilomètres sous un soleil ardent avec, comme seul paysage, un horizon sans fin, tout de blond vêtu. Certains diront qu’il est le lieu de l’illumination, d’autres qu’il est celui de la confrontation avec le temps qui s’éternise.
Un pas, un autre pas. Arrivé à Léon, aux deux tiers du Chemin, j’aperçois Andrés, mon bon samaritain. C’est alors qu’il m’offre de me faire visiter les principaux monuments historiques de la ville. Je dois vous dire qu’il est non seulement natif de Leon mais aussi historien. Vous devinez la suite. Wow ! Quel privilège de visiter des lieux fermés au public.
Un pas, un autre pas. Il y a Foncebadon et sa croix de fer, la ¨Cruz de ferro¨, puis Ponferrada et son Château des Templiers et bien plus encore, tout au long du Chemin. Le point culminant est l’arrivée à la Cathédrale de Santiago et de son fameux encensoir géant, le¨botafumeiro¨. J’y reçois là, mon certificat, le ¨Compostella¨. Quel que soit notre Chemin, en Espagne ou au Québec, chaque jour est une nouvelle opportunité.
Chaque matin au réveil, « je sais que je sais» que je vais marcher vers mon but, « je sais que je ne sais pas comment sera le chemin que je vais parcourir et « je ne sais pas que je ne sais pas » qu’en cours de route des intuitions, des gens plus grands que nature ou des situations inédites, je vais rencontrer. Chaque jour prend une couleur et une saveur unique et exotique. Contrairement à ma vie de tous les jours, à Compostelle, il n’y a pas toutes mes habitudes et contrariétés quotidiennes. Le syndrôme du jour de la marmotte est caduc. Vous savez ce jour du pareil au même ? Ce jour qui se répète sans cesse. Mon hamster c’est enfargé dans sa cage ou peut-être est-il paralysé ? Imaginez marcher 36 jours seul avec soi-même ! Apprivoiser le silence et apprendre à s’aimer . Oui, c’est ça vivre l’inédit. Je l’ai vécu. Rompre avec le toujours et déjà vu, c’est ça donner un sens et une valeur ajoutée à sa vie.
C’est dans la marche, c’est dans l’action que les réflexions foisonnent, que les réponses nous sont données. Et c’est alors que :
Un pas, un autre pas; J’avance et je continue;
Je progresse, je persévère; Je me rapproche de mon but;
Un pas, un autre pas; Je saute les obstacles;
J’avance et j’accélère; Je coure les opportunités;
Un pas, un autre pas; Je danse avec les gens;
Je célèbre avec eux le mystère de la vie.
Toujours mes rêves, mes intuitions et mes aspirations sont sur mon Chemin. Et comme le dit si bien Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à des résultats différents ». De tous ces pas, j’ai réappris à marcher avec plus de sérénité. Et j’ai même chanté :
¨Moi mes souliers ont beaucoup voyagés; De Compostelle, je me suis épris; De l’aventure, j’ai tant appris. Notre Chemin de vie, on se le choisit.
Jamais je n’ai été autant à l’écoute de mon Chemin. Pas besoin d’être en Espagne pour vivre pleinement son quotidien ! Même ici, tout peut être différent de notre sempiternel jour de la marmotte … Alaction !
Le vieux sage
Alors que je berçais ma cadette;
Lui caressant le visage et la tête;
Jouant avec ses doigts fins et effilés;
ému devant tant de fragilité;
Son corps se trémoussait;
Ses doigts se tortillaient;
De ses traits, elle grimaçait;
Tout son être m’envoûtait;
Mon regard baignait le sien;
Pur bonheur quand soudain;
Surgit le visage d’un ancien;
Un vieux sage, un vieil indien;
Cheveux très longs, gris argenté;
Sourcils en broussailles et teint cuivré;
Mille chemins de sagesse, de sa peau ridée;
Ses yeux d’un bleu azur d’éternité;
Inspirant force et simplicité;
Autant qu’autorité et dignité;
La douceur émanait du personnage;
Un vieil indien sans âge;
Quel était donc ce message;
Qu’il apportait sans ambages;
À un enfant en si bas âge;
Et à moi, pantois, apprenti-sage;
Insondable mystère de la vie;
Qui se dévoile en bribes de paradis;
Favorisant une réflexion approfondit;
De ce qu’est le sens de la vie.
Pas sorti du bois
Le père Fièvre Le Houx, la mère Angélique Le Sorbier et leur fils Douglas dit le chicot.
Fièvre est un homme grandeur nature, aux mains épaisses comme un madrier. Bûcheron toute sa vie, il ¨travaille à planche¨ pour ses bonis. De l’aube au coucher du soleil, ce sont des dizaines d’épinettes, de mélèzes et de pruches qu’il abat. Pour lui, devoir couper chênes et érables ça lui fend le cœur, lui scie les jambes. Ces arbres si nobles, si majestueux. Constamment, il touche du bois pour qu’ils soient épargnés. De ces longues années en forêt, Fièvre évite la consommation d’alcool. Il ne peut se permettre une gueule de bois avec tant d’outils à manipuler.
Sa femme Angélique est d’abord une mère dévouée. Elle accompagne son fils Douglas pour qu’il puisse réaliser le rêve de sa vie. Il fait feu de tout bois pour devenir ingénieur forestier. Pour cause, celui-ci a la passion de la forêt, de ces mystères, enfin de la nature en général.
Avec sa mère une complicité s’est nouée. Le fait d’un père manquant les a beaucoup rapprochés. Douglas a l’air d’un arbuste aux côtés de son père hors norme. Attentionné envers sa mère, il la voit souvent triste, son homme trop peu présent. Des fois, il la surprend Saul Pleureur.
Depuis qu’il est tout petit, Angélique parcours les massifs pour faire découvrir à son fils la magnificence des lieux mais surtout la prépondérance de mère nature. Toute sa jeunesse et même devenu adulte, Douglas n’a de cesse que d’arpenter la forêt. Souvent dans les sous-bois, ils étaient témoins de la transformation des plantes, des Arbustes, de toute cette vie d’effervescence. Douglas, en interaction avec sa mère aimait Noyer le poisson ou la titiller jusqu’à ce qu’elle réagisse en lui disant Acer c’est Acer la laissant souvent pantoise.
Dans la forêt septentrionale, Fièvre est au Bouleau. Un Peuplier il ramasse sa scie à Chêne et coupe les quelques branches pour que le billot soit conforme aux normes. Il pense aux tanins, aux feuilles, aux fruits, aux fibres, à la cellulose, à la sève et il va s’en dire au bois de chauffage ainsi qu’aux minces éclisse pour la biomasse. Il imagine tous les dérivés du bois, toutes les fonctions écologiques des produits forestiers pour finir par conclure que cette présence qu’a la nature de donner sans attente est certainement la forme la plus juste du don de soi.
Aussitôt, il pense à sa famille et regrette de ne pas leur donner cette présence toute légitime. La profession est toujours accompagné d’ impondérables et de responsabilités. Il revient à son domaine de prédilection et se rappelle un texte scientifique mentionnant que surgirent les Pins, les Bouleaux puis les Chênes, les Hêtres, noisetiers et autres conifères, il y a de cela 8,000 ans avant J.C.
À ce moment précis, Fièvre fait le lien avec son arbre généalogique et réalise qu’il est une branche de celui-ci, une feuille, une aiguille, un fruit qui en découle et pense à son fils Douglas. Ce vieux dicton ne dit-il pas que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre.
Houx la, la ! s’écrie Douglas voyant sa mère étendue sur de la mousse de lichens. Tu as des mélèzes ou es-tu à faire la sieste ! Non, dit-elle; je te regarde et suis fier de toi, fier de tes choix et comme le dit l’adage on reconnait l’arbre à ses fruits. Dis-moi; Thuya tu dis à ton père que tu voulais devenir ingénieur forestier ? Non, j’attends le moment propice.
Tu sais mon fils, il sera aussi fier qu’un Séquoia et bien que son travail soit exigeant et lui demande des sacrifices, il est toujours là pour t’appuyer. Notre famille me fait penser à ces arbres entremêlés sur l’île du Sénégal, un Fromager, un Rônier et un Khaya. Ils sont le symbole de l’entente. Comme eux, nous sommes différents mais tissés serrés, nous grandissons ensemble fiers et forts.
Depuis quelques mois de retour à la maison Fièvre a décidé de troqué sa scie à Chêne pour un couteau avec lequel il hache légumes et noix dont Angélique aime tant mélanger à une vinaigrette. Alors que Douglas a reçu son diplôme d’ingénieur forestier, Fièvre a apprivoisé les appareils ménagers.
Quand Fièvre fais les cents pas alors qu’Angélique devant le four cuit son Pin, elle l’invite à gagner l’atelier. De son imaginaire, il sait gosser; une branche, un tronc, une bûche en une sculpture de sérénité. Qui donc disait qu’il n’était pas sorti du bois, lui qui plus grand que nature avait su apprivoiser le couvert forestier, humer ses parfums, ses essences puis le transformer.
La famille Le Houx embrassait à bras le corps son bonheur. Ancrée solide à une terre d’abondance, elle savait puiser à même ses racines et savourer la sève des vraies valeurs éprouvées.
Banc de bois
Appuyé contre un bosquet habillé de vert;
Sous un chêne majestueusement centenaire;
Repose sur le sentier du Lac des Nations;
Un lieu de paix et de nombreuses discussions;
Un simple banc de bois.
Il rassemble la diversité, les fait s’intégrer;
Il accueille les solitudes pour échanger;
Il invite les familles et que dire des aînés;
Qui en profitent pour s’asseoir, se reposer;
Un simple banc de bois.
Témoin des gens qui profitent d’un temps;
D’une nature qui change et traverse le temps;
Il est un lieu de tous les instants;
Pour relaxer ou pour le recueillement;
Un simple banc de bois.
Il favorise les échanges, les pique-niques;
Et là, au moins, il n’y a pas de tiques;
De tous ces mots et ces maux entendus;
Il est là, simplement, il ne dit mot, consent;
Un simple banc de bois.
De tous ces bancs de bois vidés de nos églises;
Pourraient trouver une nouvelle vie et prise;
Sur nos sentiers, nos haltes et nos allées;
Pour favoriser cet art, celui de socialiser;
Un simple banc de bois.
Décide ou décède
À chaque jour, au réveil, nous avons un choix à faire. Relever le défi de réaliser sa raison d’être, en est un. Mais qu’en est-il au juste ? Je crois qu’elle s’exprime à travers nos rêves, nos aspirations, nos pensées et nos intuitions. Je crois que nous avons tous une petite voix intérieure qui nous inspirent notre Chemin.
Chacun de nous est unique. Il n’y a personne sur cette terre quelqu’un de pareil à nous. Nous seul, possédons les talents, les dons, les forces, les aptitudes, les qualités et les compétences qui sont nôtres. De ces milliards de neurones qui nous composent, nous seul avons façonné nos schémas neuroniques. C’est une grande centrale de communication qui dépasse de loin toute invention humaine. Répondant aux stimulis, négatifs comme positifs, conscients ou inconscients, l’influx nerveux porte son information. Un lien de communication est établit. Il devient une mémoire bien ancrée.
Notre subconscient prendra bien soin de le manifester quand des émotions semblables se répèteront. Chaque jour, par l’entremise des gens et des situations, nos mémoires ressurgiront. Nous avons le libre arbitre de corriger, réparer, nettoyer ce qui, de nos mémoires, est bafoué, biaisé et souffrant. Les tares sont imprimées par les stimulus déficients de tous les influenceurs qui ont croisé notre route. Ils peuvent être transformés. Il faut une bonne dose de courage et de détermination pour accueillir et transcender, une à la fois, les mémoires défaillantes de notre vie.
Nous devons reconnaître aussi nos schémas neuroniques positifs. Ils nous donnent ce sentiment de fierté, de joie, de bien-être et d’accomplissement. Accueillir chaque jour pour ce qu’il est, en prenant conscience que rien n’est le fruit du hasard. Ce qui se présente à nous est la somme de tout ce dont nous avons besoin pour créer l’harmonie. Pour croître et grandir.
La connaissance nous donne la conscience des phénomènes qui nous régissent. Accueillir, accueillir, accueillir ces gens et ces évènements tels qu’ils sont et nourrir de la gratitude pour l’apport de chacun. À l’extérieur de notre zone de confort, de notre boîte, il y a tout un monde à découvrir. Dépasser nos limites, nos contraintes, nos obstacles pour y trouver de nouvelles sources de satisfaction.
Chaque jour ¨faire avec¨ ce qui nous est disponible. Faire de mon mieux, voilà tout. Nous situer face à nos ambitions, nos objectifs et nos buts pour enfin décider de ce que sera notre Chemin. Décider de transformer notre monde, d’emprunter joyeusement notre Chemin en agissant, ici et maintenant, savourant le parcours qui nous emmène en avant. Pourquoi mourir à petit feu en laissant derrière nous nos rêves, nos aspirations et nos intuitions ? Agir est un verbe qui engendre le mouvement. Le mouvement provoque un changement et tout changement, fait avec conscience, fait se manifester une réalisation. Allez hop !, Alaction
Suis-je sur mon X
Le moment présent est le fer de lance de l’accomplissement personnel. ¨Faire avec¨ ce qui m’est disponible, sachant que déjà tous les ingrédients sont réunis.
Le moment idéal, c’est aujourd’hui, ici, c’est maintenant. L’action engendre les résultats. Quels sont mes objectifs ? Mon délai d’exécution ?
Un pas, un autre pas, pour que se réalise mon projet. Garder le simple, simple.
La vie me parle par l’entremise des gens et des évènements que je rencontre. Est-ce que je comprends le message qu’ils me transmettent ? Ai-je de la gratitude pour autant de générosité de leur part ?
Aujourd’hui, je fais de mon mieux. Je marche mon Chemin en composant avec ce qui m’est disponible.
Ce n’est pas la destinée qui importe, c’est de marcher le Chemin qui donne un sens et une valeur à mon expérience.
Un pas, un autre pas, je me rapproche de mon but. Alaction !!!
Aujourd’hui, ici et maintenant
C’est l’instant où je peux mettre en branle mon projet. C’est le moment propice pour reconnaître où j’en suis. Je me positionne. Je me situe par rapport à mon but.
Je mets l’emphase sur l’important d’abord; mon bien-être. Autour de moi, il y a aussi des influenceurs, des collaborateurs qui peuvent emmener une valeur ajoutée.
Demander, vous recevrez. Choisir les éléments-clés qui feront partie de mon projet. Avoir en main les composantes qui serviront à la réalisation de mes objectifs.
Quand j’aurai tout en main, je n’aurai plus qu’à décider. C’est l’engagement, c’est une promesse que l’on se fait d’agir progressivement.
L’action déclenche l’énergie créatrice qui se transforme et se concrétise en une multitude de réalisations.
Un pas, un autre pas pour célébrer une vie bien remplie. Alaction !!!
Vivre pas à pas
Un pas, un autre pas;
J’avance et je continue;
Je progresse, je persévère;
Je me rapproche de mon but;
Un pas, un autre pas;
Je saute les obstacles;
J’avance et j’accélère;
Je coure les opportunités;
Un pas, un autre pas;
Je danse avec les gens;
Je célèbre avec eux;
Le mystère de la vie.
Pour un instant
Je cherche pour un instant;
Mais c’est trop court un instant;
Je cherche pendant dix instants le bonheur;
Mais trop peu d’instants dans une heure;
En quête de bonheur, pour un moment;
Avec des gens ou des évènements;
Qui m’informent, si généreusement;
La gratitude, je nourris évidemment;
De ces cadeaux faire preuve de gratitude;
Encore faut-il que j’aie la bonne attitude;
À ce jeu ais-je les bonnes aptitudes;
Peut-être est-ce dû à mes habitudes;
Le bonheur, il est dans chaque instant;
Le vivre éperdument, en être conscient;
Ces instants sont mon moment présent;
Les accueillir à bras ouverts est mon présent.
La vie est courte, trop courte…
Un instant est court, trop court…
Je cherche pendant dix instants le bonheur;
Je le trouve pendant un instant;
Et je cherche pendant dix instants;
Comment faire pour que ce petit instant;
Soit toute ma courte vie…
Et pendant cet instant,
J’ai trouvé une raison de vivre !
Errance
Même si je me cachais;
Peu importe où je serais;
Mon passé me suivrait;
Dans mon présent, il est.
Toutes mes épreuves, mes tourments;
Tous mes manques, ce qui m’est souffrant;
Des pistes à embrasser, à transcender;
Ainsi gagner, ma véritable liberté.
De combien de mémoires et de perceptions;
Combien de croyances et d’interprétations;
Par mes cinq sens, que d’émotions;
Ont colorés ma vie de pures illusions.
Dans le regard de mon père, ma place n’ai pas trouvé;
Malgré mes courbettes, il ne savait pas m’écouter;
Ce grand besoin d’amour que je désirais bénéficier;
Jamais ne l’ai trouvé, celui qui a pu et su le combler.
Du lever au coucher, je suis subjugué;
De tant d’emprises, de vulnérabilité;
Quand inconsciemment mes pensées,
Me ramènent dans mon passé.
Face à l’anorexie affective, ce vide à combler;
Si la reconnaissance par d’autres, m’est donnée;
De toute celle-là, je ne la prends pas;
En fait, moi-même ne me reconnait pas.
Pour montrer mon panache, j’ai pris tant de cours;
Pour prouver ma valeur et cela sans détour;
Acquérir encore plus de connaissances;
Faire avec, les vivre avec conscience.
Toujours en quête de reconnaissance;
Je vise haut, je fais preuve d’impatience;
Malgré les réalisations, c’est le vide;
Ces mots souhaités, mon père en est avide.
Je me cambre, me révolte, lui tourne le dos;
De ces mots non-dits, ces maudits mots;
Le temps passe, trop forts sont les égos;
Le silence s’installe, je reste sans mot.
Meurtri, frustré, en mal d’être aimé;
Prendre ma place, j’ai tout essayé;
Maladroit, malhabile, j’ai échoué;
L’huile sur le feu, j’ai même rajouté.
Quand on me contrarie, qu’on me met en doute;
Sauver la face, mon égo, coûte que coûte;
Vouloir montrer que j’existe, que j’y ai ma place;
L’héréditaire prédomine, encore je suis ces traces.
Ce vide trop plein de déficiences de caractère;
Celui que j’ai toujours reproché à mon père;
Celui avec lequel je me suis modelé;
Par lequel mes enfants ont dû endurés.
Pathétique constat d’être devenu miroir;
Aussi exigeant et impatient terroir;
Peur qu’il me submerge, que je m’y noie;
Sans cesse mes sens sont aux abois.
Je me spécialise dans le hors de l’ordinaire;
Saura-t-il reconnaître l’extraordinaire;
Mon père décédé, je perds mes repères;
Être reconnu en vain, plus rien ne me sert.
Même si je me cache et peu importe où je vais;
Mon passé me suit, peu importe ce que je fais;
De tout ce passé à harmoniser;
Des pistes à embrasser, à transcender.
La liberté de choix en tout point fait son œuvre;
Le temps passe, je fais tout pour faire preuves;
Dans une prison de verre, je fais du temps;
Quand l’espace n’est pas du contentement.
À chacun nos épreuves, nos faiblesses et nos peurs;
Assumer et rebondir pour connaître ma grandeur;
Jouir de chaque effort, une grande satisfaction;
Recevoir le fruit de chacune de mes actions.
Accueillir, accepter mon héréditaire;
En cela, faire honneur à père et à mère;
M’accueillir comme je suis, déballer mon présent;
Aujourd’hui, agir, le faire, ici et maintenant.
Pour chacun, des mémoires erronées;
À nettoyer, à réparer et à corriger;
Pour gagner une victoire sur son passé;
Du négatif au positif, en triompher.
De tout mon vécu et mon expérience;
Faire prévaloir mes connaissances;
Dans un esprit de pleine conscience;
Faire avec et enfin rompre avec l’errance.